Moëze et sa croix Hosanniére, si il est très difficile de trouver des informations sures et définitives sur ce monument, il est en revanche certain qu'il passionne les foules, j'ai trouvé au cours de mes recherches nombre de textes en Allemands, Anglais, Espagnoles sur cette croix en particulier.
La France compte plus d'une centaine de croix de ce type (seulement) mais tous sont d'accords pour la consacrés comme la plus belles, la plus mystérieuse et la plus prestigieuse de France !
Certain vont même jusqu'à dire que c'est un des monuments les plus intéressant de Charente Maritime, c'est dire !
Pour le reste c'est beaucoup plus compliqué, on sait et cela est sur que c'est un monument votif, qu'il s'y pratiquait des cérémonies religieuses ancestrales dont les modalités sont aujourd'hui oubliées.
Même son érection est soumise à « controverse » de avant 1520 à 1569, voir entre 1628 et 1632 et restaurée après que les envoyés de la Convention nationale est abattus la croix qui sera restauré qu'en 1825.
Elle aurait été construite par des ouvriers Italiens, mandés par la Dame de Soubise ou par un curé de Moëze en dévotion au cardinal de Richelieu quand La Rochelle est tombé (mais la on est plus dans les dates du 16éme siècle!).
D'autre sources mentionnent la présence d'un ossuaire, ou d'un lieu de sépulture pour les curés, comme beaucoup de croix Hosanniéres de par la France, bien que dans le cas de notre croix cela est peu probable et en tous cas sans aucune documentation.
Croix Hosannière signifierait "recevoir des couronnes d'hosanne, c'est-à-dire des couronnes de buis sacré", ou l'on se rendait en procession au pied de ce monument, le jour des Rameaux.
La seule chose que l'on soit vraiment sur, sa physionomie, tant par des descriptions parfois très anciennes que par les milliers de photos qui émaille la toile (internet).
L'édifice d'une base de 2,80 mètres au carré supporte 16 colonnes de 25 centimètres de diamètre, qui soutienne l'entablement et au milieu desquelles, un carré d'environs un mètre est épaulé de 4 colonnes elles aussi carré, le tout posé sur une table "ronde' en pierre et surmonté d'une croix au somment d'une aiguille.
D'une hauteur totale de 9,64 mètres, le monument sur ses quatre faces est gravé d'un texte en latin « Pueri Hebraeorum, portantes ramos olivarum, obviaverunt Dominus, clamantes et dicentes : Hosanna in excelsis ».
Traduit par « Les enfants des Hébreux, portant des rameaux d'olivier, rencontrèrent le Seigneur, criant et disant : Hosanna au plus haut », ce qui corrobore la destination de ce petit temple comme il est appelé parfois.
On remarque aussi sur une des faces, une pierre débordante, qui servait d’hôtel, lors des cérémonies.
Elle sera classé monument historique dés le 12 juillet 1886 preuve de l’intérêt ancien qu'on lui porte.
Dernier événement marquant en date, l'aiguille et sa croix ont été abattu par la tempête de 1999 et restaurées aussitôt.
Cette croix a pour moi une aura particulière, car elle a dominé mes jeux d'enfant il y a fort longtemps, quand Moëze était ma deuxième ville de cœur, ou j'ai passé nombre de mes vacances et week-ends chez mes grand parents, jusqu’à l'adolescence.
Rendez lui visite, et visitez cet adorable petit village, son église, ses petites rues, ses marais.