Un livre écrit est illustré par une jeune Rochefortaise, Perrine Goyau s'est en effet immergé de nombreux mois pour rapporter, des images, mais aussi des impressions, du ressenti et du vécu sur un mode d'expression musicale qui perdure depuis les années 50;
Il faut pour bien comprendre l'importance de ce genre musical se replonger dans son histoire, ce que nous faisons rapidement ci-dessous.
Un, voir le grand maître du Dub Poetry
« Il y a d'abord le mento, notre musique locale traditionnelle. Le ska, le rocksteady et le reggae ont pris au mento le jeu à contretemps de la guitare rythmique, et aussi certaines chansons transformées. Si on essaie d'établir des relations entre les musiques, et de voir quelles continuités existent d'une période à une autre, on peut isoler le jeu à contretemps de la guitare, que l'on peut entendre dans le mento avec le banjo, le ska, et qui correspond aussi au contretemps dans le rhythm and blues et en particulier dans le piano boogie-woogie. C'est le « beat » entre les temps, c'est le Tin-Cutin'-Cutin' -Cutin', c'est le un ET deux ET trois ET… Tu le retrouves dans toutes nos musiques, le reggae, le calypso, le mento, la musique de la Martinique, de la Guadeloupe, tu le retrouves dans le hi-life, mérengue. De plus cette attirance vers l'« after-beat » se retrouve dans les églises, avec les rythmes des tambourins, des claquements des mains… Une grande part du mento provient de la musique populaire. Mais nous avons aussi des traditions folk très fortes, qui pénètrent dans la musique à différentes étapes de son développement. Par exemple tu as la musique burru, le tambour traditionnel africain sur lequel les gens font des chansons sur les évènements locaux. Ces chansons sont celles qu'ils chantent en creusant dans les champs, des diggin'songs… »
— Linton Kwesi Johnson, entretien avec Bruno Blum paru dans le numéro hors-série magazine Best Best of Reggae (1994).
Un morceau de
l'article WikipédiaLa culture sound system est apparue en Jamaïque dans les ghettos de Kingston (Jamaïque) à la fin des années 1940. Née de l'exclusion d'une population pauvre et noire, n'ayant pas accès aux salles de spectacles et aux clubs (monopolisées par les riches blancs et métisses), les Jamaïcains plus modestes diffusaient alors leur musique dans la rue 1.
Le concept de « sound system » est d'abord devenu populaire dans les années 1950 dans les ghettos de Kingston. Les DJ chargeaient un camion avec un générateur, des platines vinyles et des haut-parleurs et installaient une fête de rue (street party). Au début, les DJ jouaient du R&B américain mais au fur et à mesure, la production musicale jamaïcaine de rap se mit à s'étoffer et les sons prirent des sonorités locales typiques.
Les sound systems étaient de « grosses » affaires car ils représentaient un moyen sûr de se faire de l'argent dans une économie instable. L'organisateur (le DJ) pouvait faire du profit en demandant un petit droit d'accès et en vendant de la nourriture et de l'alcool. La concurrence était sévère entre les différents sound systems et deux DJs émergèrent comme des stars de la scène : Clement « Coxsone » Dodd et Duke Reid.
La popularité d'un DJ de sound system tenait surtout à sa capacité à jouer de la musique innovante. C'est pourquoi les deux DJs stars se mirent à la production de disques, augmentant non seulement leur potentiel mais réduisant leur utilisation de musique américaine. Au début, ils ne produisaient des titres que pour leur propre sound system, limités donc à une copie.
Une série de photos est exposé à la Médiathèque de Rochefort jusqu'à la fin de la semaine, dans le cadre du festival « Rochefort Pacifique » qui voit sa 11 édition inauguré le 29 mars, cette semaine donc et du travail de création « Haut Parleur Pacifique » dont le point d'orgue sera le jeudi 30 mars au théâtre de La Coupe d'Or, et son livre « Objectif Sound » en vente à la librairie « L'Arbre à Mots » rue Cochon Duvivier.
Merci à la Médiathèque, au Service Culturel de la ville de Rochefort, à La Poudrière et bien sur à Perrine !