Si il n'a pas l'aura des avions de chasse contemporains de sa génération, ce n'est pas tant par ses capacités plus que correcte de chasseur, que par la brièveté de son évolution.
En effet, l'armistice de juin 1940, mettra un terme à un développement prématuré de toute l'aviation Française, pourtant très prometteuse, certain continueront à être construit pour les forces de Vichy et même pour les Allemands (c'est dire la qualité du matériel, mais aucunes évolutions majeures ne viendra démontrer le potentiel extraordinaire de nos productions aéronautiques nationales .
Dewoitine, Morane Saunier, Bloch, tous ces constructeurs de chasseurs Français, étaient tous sur le point de sortir en série des avions exceptionnels, rapide, bien armé et redoutable pour tout ce qui volait à l'époque, tous ses constructeurs avaient des prototypes prés à passer en production ou des améliorations majeurs des matériaux existants, mais la capitulation mis un terme à cet essor.
Le D520, le plus abouti et moderne de nos avions de chasse, représentait les prémices de ce qui ce qui se préparait à être produit de mieux en France, et qui pour certains éléments seront même reprit par de nombreux constructeur dans le monde à cette époque.
Il fait parti de la nouvelle génération, d’après le Morane Saunier type 406, premier chasseur national moderne, c'est à dire, ailes basses, train rentrant, cockpit fermé, faisant suite aux biplans à train fixe et cockpit ouvert, cher aux aviateurs de l'époque.
Le Dewoitine, est l'aboutissement d'une longue gestation débutée en 1936, mais qui sera retardée par la nationalisation de l'outil de production du matériel de guerre (ça tombait mal en 36-37), mais aussi par des transitions de pouvoir dans l'armée, comme le dira en 1940 Jean Volpert, « si mes souvenirs sont exacts, le programme ne fut définitivement lancé qu’en novembre1936, sans être sérieusement modifié, on avait seulement perdu 11 mois inutilement. Le matériel de série correspondant (Dewoitine 520) en a été retardé d’autant, et a fait défaut gravement au début des hostilités » .
Un des secrets de la réussite de cet avion c'est le mariage du moteur Hispano-Suiza 12Y51 et du compresseur Planiol-Szydlowski (Turbomeca) S39-H3. En effet l'avion ne donnera pas satisfaction en terme de vitesse attendu pendant des premiers essais, moins de 500 kilomètres heure, alors que le programme en exigait 520, le montage de ce compresseur, permis de passer les 540 km/h.
Quoi qu'il en soit malgré une arrivée tardive et en trop petit nombre de cet avions, l'armée allemande à du apprécier cet état de fait, car les rapports pour le 520 font état d'une perte pour trois avions abattus, en grand nombre il y aurait probablement eu une autre fin à l'histoire de cette bataille de France, la doctrine Allemande, sur la guerre éclaire étant basée, sur les chars, mais surtout sur la couverture aérienne du champs de bataille, n'oublions pas non plus qu'il a été abattu plus d'avion pendant cette phase de l’offensive, que pendant la bataille d’Angleterre.
Alors ANAMAN dans tout ça ? Éééh bien cette équipe de fou d'avions, passionnés et passionnants, on réhabilité ce petit bijoux de technologie, patiemment depuis de nombreuses années, recréant ou réparant les pièces manquantes ou abîmées, tableau de bord, vitres du cockpit, instrumentation, peinture et j'en passe ! Il est neuf !!!!! Mais toujours avec ce soucis de précision historique !
On peut voir ici, le canon de 20mm et les quatre mitrailleuses de 7,5
Un Chef d’œuvre ce n'est pas le premier, ni le dernier, alors si vous voulez découvrir ces machines et bien plus n'hésitez pas à visiter le plus grand musée de Rochefort, 20 avions et hélicoptères, une des plus importantes collections de maquettes de France, la salle d'aérostation, une salle dédiée aux équipements avioniques ( radio-communication, radio-navigation, radars de bord) est intégrée dans le circuit de visite, une présentation de moteurs à pistons, turbo-réacteurs et turbines.
Une visite incontournable, une grande page de l'histoire de Rochefort !
liens vers les articles qui ont permit la réalisation de cet article, bien plus instructif et documenté que l'article lui même !
L'association nationale du musée de l'aéronautique navale (A.NA.M.A.N)
Le Dewoitine 520, un grand chasseur qui revenait de loinLE COMPRESSEUR PLANIOL-SZYDLOWSKI S39 H-3Dewoitine D.520Turbomeca