L’Affaire des Brûlots, une bataille navale perdue, la protection de Rochefort intact

Si cette bataille est l'une de pire défaite de la Marine Impériale, elle ne démontre pas moins de l’efficacité de la protection de l'Arsenal, car bien que très couteuse en vies et en matériels, la flotte Anglaise n’ira pas plus loin, et, on sait à quel point les Anglais auraient aimé  raser Rochefort.

1809, Napoléon a institué le blocus continental et les Britanniques bloquent de nombreux ports de l’Empire en représailles. Les colonies antillaises sont menacées. Une escadre doit partir de Rochefort pour les ravitailler en hommes et approvisionnements. Alors que les Français mouillent à l’embouchure de la Charente, protégés par les canons de l’Ile d’Aix.



Cette bataille a lieu dans la nuit du 11 au 12 avril 1809, alors que les Français, qui ont construit un barrage de fortune sur l'eau se pensent à l’abri, les anglais envoient des brulots, navires chargés d’explosifs et de matériaux inflammables, destinés à incendier les vaisseaux ennemis.

Si dans un premier temps la défense est efficace, les anglais envoient un brulot géant le HMS Mediator un navire transformé en arme incendiaire qui brise la fragile barrière flottante est permet le passage du reste des embarcation incendiaire est crée la panique coté Français, qui se débandent en désordre et sans efficacité.

On dénombre côté français 250 morts, 800 blessés et 650 prisonniers, un carnage qui ne plait pas au autorités, un procès s'ensuivra à bord d'un navire sur la Charente à Rochefort, ou quatre commandants seront jugés   pour avoir abandonné de son navire en présence de son ennemi et fusillé le 9 septembre 1809 à bord du vaisseau amiral L’Océan, mouillé au port de Rochefort.



le Conseil de guerre abandonne les accusations à l’égard de Clément-de-la-Roncière mais condamne ses trois co-accusés. Tandis que Lafon paie de sa vie la défaite infligée à la flotte française, pour avoir abandonné de son navire en présence de son ennemi et fusillé le 9 septembre 1809 à bord du vaisseau amiral L’Océan, mouillé au port de Rochefort.
La Caille, radié de la liste des officiers et dégradé de la Légion, obtient en 1816, avec la Restauration, une lettre de grâce qui le rétablit dans son honneur.

Une affaire triste de la vie de Rochefort, à l'époque ou son existence était cruciale pour la Marine Française et plus généralement de la France.

Pour continuer votre lecture et en savoir plus je vous joins des liens passionnant, du Service Historique de la Défense (SHD) et de mon collègue et ami de "Pas Si Secret", qui ont permis la rédaction et l'illustration de cet article.



L’Affaire des Brûlots

Les batailles de l’Arsenal de Rochefort