Muron accueil le petit prince du Pacifique

Paul Wamo, petit prince du Pacifique



D'avance excuse-moi pour ce que je me prépare à faire de ton art !


Quand on écoute cet homme déclamer, crier, psalmodier, chuchoter ses poèmes, on se prend à penser que le Français est beau, riche, intense, coloré, puissant, plein de symboles, de sens cachés et de nuances.


Merci Paul, toi le petit prince du Pacifique, de nous rappeler toutes ces richesses, gardien de la langue, et de ses subtilités.


Lors de notre première rencontre en avril 2014, tu avais entonné un chant, offert au Rochefortais, que d'un commun accord nous avions appelé "Nouvelle Calédofort", et c'est seulement hier que j'ai compris le sens de « flèche faîtière » symbole vivant de ton peuple, et emblème de son drapeau, de sa fonction vitale entre le monde des vivants et des morts, symbole politique aussi représentant le chef du clan et son pouvoir.


Muron où tu t'es posé pour deux jours avait bien accueilli un dignitaire, un petit prince, les choses ont été fait en grand, et si comme je le pense tu te rappelleras longtemps de leur accueil, ils se rappelleront longtemps de ta venue.
Tu t'es nourri de tes vagabondages dans cette commune pour le soir même sortir de ton corps, de ton cœur un poème très applaudi de la population présente.
À l'exemple Serge Robin (élu à la culture de Muron) pour avoir vécu dans ton pays, et qui apporté ce soir là un témoignage prenant de tes contes, de tes histoires et se remémorait à travers tes récits tout ce qu'il avait ressenti de ce pays du bout du monde.
« Tout ce qu'il dit quand il parle de son pays, je le ressens » a-t-il confié ému.


Ceinture traditionnelle et plumes rituelles, Paul ne les oubli jamais pour raconter sa terre.






Une soirée qui fera date dans ce village aux limites de la CARO, ou le service des musiques actuelles de Rochefort, représenté ce soir là par David Bodin et Christophe Pineau et ses résidences itinérantes d'artistes qui pose régulièrement depuis quelques mois maintenant des fragments de cultures, qui rapproche les populations, et les unis dans des expériences communes.


Alors :
« Merci frère des îles chocolatines, d'apporter tant de lumière à une langue qui se prépare a l’extinction d'une partie de sa superbe.
Merci, frère des îles chocolatine pour ton amour des hommes multicolores qui de la flèche faîtière n'ont conservé que l'arc.
Ce sera toujours un plaisir de faire rythmer avec toi, le noir du charbon avec le blanc du soleil œuf »
Je t'avais dit que je me préparais à être ridicule en essayant de singer le petit prince du Pacifique, sans rancune et au plaisir de t'entendre, de te lire, à Muron ou ailleurs toi le plus Rochefortais des Kanak itinérant!!






Et quand une rencontre improbable a lieu à des milliers de kilomètres de leur terre natale, ou, deux Kanak de l'ile de Lifou se rencontre, le ukulélé et les feuilles se mettent à murmurer des chants ancestraux !

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