La c'est la version agrandi, de ce que je vois quand je la trouve !
28 juin, 19h30, quelque part sur le chemin de Charente, les stridulations de la grande sauterelle verte (Tettigonia viridissima) , m’interpelle, j'ai un peu de temps, si j’approchais un mâle qui chante, ?
Oui, seuls les mâles émettent ces puissants sons audibles de très loin, et c'est justement là le problème les approches sont souvent assez longue, et il faut être très discret.
Parce que si le but est d'en voir une, pas de soucis, il suffit de marcher dans les hautes herbes pour les voir, sauter ou s'envoler à courte distance, mais si l'enjeu est de les voir émettre ses sons, alors là c'est une autre affaire !
Quoi qu'il en soit, ce soir là j'ai de la chance, je sais le mâle tout près de moi, 4-5 mètres au pire, je me dirige donc vers le bruit, lentement, en prenant soin de placer mes pieds pour ne pas bouger les herbes devant moi, qui transmettrait des vibrations plus loin et trahirait ma présence, un demi-pas, je sais qu'il n'est pas loin, encore un demi-pas, puis je change le centre de gravité pour ramener l'autre jambe, afin de reprendre la progression ; et là ! Fini, plus de bruit, il m'a détecté sûrement, ou il est à la fin de son cycle de chant et attend, je fais de même, sait on jamais, deux minutes immobiles, la position n'est pas très confortable, puisque figé instantanément à la rupture sonore, mais voilà, le chant reprend.
Quelques secondes supplémentaires pour être sûr qu'il est bien reparti pour appeler sa belle, et je reprends aussi mon avance, je suis sur qu'il est à moins de deux mètres, peut moins, mais comme son non le dit si bien, la sauterelle verte est verte, ééééh oui, et dans l'herbe c'est chaud, malgré une taille respectable de prêt de 6 cm, à un moment je crois distinguer un mouvement, c'est imperceptible, mais j'en suis sur, mes yeux balaient les hautes herbes de droite à gauche de gauche à droite, etc., etc. et la, pan, elle est à moins d'1, 50, de moi, peut être 1,2 mètre; je me mets « à l'aise » et je commence les photos, après quelques clichés et quelque tentative pour me rapprocher, je la laisse enfin tranquille pour la drague.
Oui, car quand monsieur chante, madame accourt, et là c'est le coup de chance, car malgré une patte postérieure manquante, le chant a l'air de plaire aux dames, en effet, justes deux mètres derrière moi, une belle femelle se dirige vers l'estropié, quelques clichés de la belle, et je les laisse roucouler, enfin, striduler.
Ah oui, pour reconnaître les femelles c'est simple elles ont un grand appendice pour pondre dans la terre qui ressemble à un couteau, inoffensif bien sur !
Précision Wikipédia :
Ces sauterelles se reconnaissent à leurs très longues et fines antennes qui peuvent parfois atteindre jusqu’à trois fois la longueur du corps, ce qui les différencie des criquets, qui sont toujours porteurs d'antennes courtes et articulées.
Les mâles mesurent de 28 à 36 mm de long, les femelles de 32 à 42 mm. Ailes comprises, leur taille atteint 6 cm pour une envergure de dix.
La morphologie des deux sexes est très comparable, mais la femelle est dotée d'une tarière, organe de ponte, également dénommé ovipositeur ou oviscapte qui peut mesurer de 23 à 32 millimètres, ce qui vaut à la femelle le surnom de « sauterelle à sabre » (attribué aussi à d'autres espèces dont la femelle est munie du même appendice) ; le « sabre » atteint l'extrémité des élytres et est légèrement courbé vers le bas.
La grande sauterelle verte est carnassière et souvent arboricole. Son régime alimentaire est surtout composé d'insectes, de chenilles et larves variées, mais elle ne dédaigne pas les végétaux. Avant la généralisation des insecticides, elle était bien connue pour se gaver de larves de doryphores, d'où son indéniable utilité. Contrairement à de nombreux insectes, elle est quasiment active jour et nuit, et les interminables chants diurnes, crépusculaires et nocturnes des mâles en témoignent.
La grande sauterelle peut mordre douloureusement mais elle n'est pas particulièrement agressive. Mieux vaut éviter de l'effrayer, de la tenir dans le creux de la main, poing fermé, car c'est la morsure quasi assurée (du mâle en particulier).
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