Dans la nature chaque minute voit un être, naitre et un autre mourir et la vieillesse n'est pas ici la première cause de mortalité, bien sûr l'activité de l'homme et en téter de tableau, mais ici la loi n'est pas celle des hommes, mais celle de la chaine alimentaire.
Et, c'est au cours d une balade photographique que je fus attiré par les couinements d'une grenouille, un son caractéristique puisque j'ai déjà assisté à ce genre de scène.
Nos couleuvres sont totalement inoffensives pour l'homme, mais c'est une autre histoire de leurs proies.
Donc mitraillant la scène en face de moi, à l'idée que je me faisais du lieu du drame, oui en fait je ne voyais rien et impossible d'approcher plus près le gros fossé devant moi interdisait toute progression et à part d’imperceptible mouvement dans l'herbe et un ventre blanc gonflé qui confirmait ma première impression, rien.
Il fallut attendre d’être rentré pour y voir plus clair, et malgré la piètre qualité des photos, j'ai tout de suite compris la scène que jusque-là je ne faisais que suspecter.
Une couleuvre, indéterminé aux causes justement des photos très médiocre, mais deux toute façon ou Natrix Maura (couleuvre vipérine) où Hierophis viridiflavus (la couleuvre verte et jaune, c'est sur, a attrapé une grosse grenouille verte au vol, alors qu'elle tente de plonger, et malheureusement pour la grenouille elle l'a saisi par une des pattes arrière.
Dans ce cas de figure l'ingestion est lente.
Malgré la terreur que peut inspirer une telle scène, il faut savoir que bien des chasses sont infructueuses, et que le plus souvent c'est la grenouille qui "gagne" enfin qui s'échappe.
Dans la nature pas de restos, pas de grandes surfaces, pas de marchés, si on veut manger il faut aussi faire le sale boulot.